Essaimage naturel.

 

J'ai un essaim qui vient de se poser chez moi. Peux tu venir le chercher ?

Euhh, mon matériel est dans l'Yonne et je n'ai jamais pris un essaim. On dit cueillir un essaim. Attend, je donne un coup de fil.

Super, mon pot apiculteur Essonnien, Jacques, a une ruchette préte, mais il ne peux pas veniravec moi, car en rendez-vous. Il va falloir que j'improvise.

Peu importe me voici parti avec Paulo à Trappes.

 

L'essaim se présente bien, accroché sur un mur de meulière.

Comment faire : la théorie est simple, et mine de rien la pratique aussi.

La ruchette 5 cadres : j'en ai construite une sur le modèle de Jacques, car pratique, légère, idéale pour enrucher l'essaim rapidement et d'un coût minime : 20 € !

La ruchette doit contenir un cadre avec du miel operculé, du pollen et des cadres gauffrés neufs pour recevoir l'essaim.

Matériel : l'enfumoir, la balayette et pour éviter que les abeilles ne volent trop, un pulvérisateur d'eau.

Pour le transport de la ruchette dans la voiture, des sangles pour être sûr de ne pas la renverser et du ruban adhésif pour fermer tous les petits trous, hormis ceux réservés à la ventilation, qui laisseraient échapper les abeilles.

Après que Paulo ait allumé un enfumoir d'enfer, j'ai pris mon courage à deux mains, enfilé ma vareuse, même si je sais que les abeilles, gorgées de miel, ne peuvent pas piquer, et j'ai déposé sur une table ma ruchette.

 

Un enfumoir qui fonctionne, la vareuse, la balayette et un pulvérisateur d'eau.

J'ai alors observé l'essaim, calme, les abeilles étaient en grappe et semblaient me regarder.

Tout le monde disait "super c'est la première fois que l'on voie ça". Et moi de dire "moi aussi" !! Gros doute dans le public qui s'était rassemblé dans le jardin.

Après avoir demandé à tous de reculer d'une dixaine de mètres, au cas où, les appareils photos et les camescopes ont tous des zooms, j'ai ouvert la ruchette, donné un coup de pulvérisation sur l'essaim et vigoureusement j'ai balayé tout ce petit monde dans la ruchette que j'ai refermé aussitôt, en prenant garde de n'écraser personne.

Brossage énergique vers la ruchette.

Je me suis ensuite reculé d'un pas et j'ai observé : les nombreuses abeilles encore à l'extérieur tournaient autour de la ruchette et trouvaient la porte d'entrée. La reine, que je n'avais pas vu, était donc à l'intérieur.

Petit coup de balayette sur le mur, mieux un peu d'enfumoir pour les faire envoler et toutes sont entrées gentillement dans la ruchette, devant les yeux ébahis de mon public qui me posait alors la question :

"comment fais tu pour que les abeilles entrent dans la ruche" et moi de dire savamment "j'ai parlé à leur reine !".

 

La reine est à l'intérieur, l'essaim au complet entre dans la ruchette.

Un peu d'attente pour que le soleil se couche, tout le monde est entré, on est prêt pour le voyage vers l'Yonne.

Il ne me restait plus qu'à fermer l'entrée de la ruche et clore hermétiquement la ruchette, hormis l'aération qui se fait par la planche du bas.

Sangles indispensables pour éviter que la ruchette ne se renverse au cours du long chemin qui a mené ces abeilles Trappistes vers l'Yonne.

Il ne reste plus qu'à sangler la ruchette avant de la mettre dans la voiture.

Merci à Géraldine et sa famille pour ce premier essaim, qui le lendemain, a été enruché.

Bravo à Aurélien pour son film qui montre les différentes étapes de la cueillette de l'essaim et Gwendolyne pour son reportage photos.

Il reste maintenant à l'enrucher et prendre soin de lui afin qu'il puisse me donner un excellent miel Trappiste de Bourgogne ! Une nouveauté.

 

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